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Le Joker et Donald Trump : deux figures du chaos contemporain

À première vue, le Joker, ennemi juré de Batman, et Donald Trump, ancien président des États-Unis, semblent issus de mondes radicalement différents : l’un est un criminel fictif, l’autre un homme d’affaires devenu chef d’État. Pourtant, plusieurs points communs troublants les rapprochent sur le plan symbolique et psychologique.

1. Le culte du chaos
Le Joker est l’incarnation du chaos. Il ne cherche pas le pouvoir pour gouverner, mais pour dérégler l’ordre établi. De manière plus subtile mais tout aussi marquante, Trump a souvent gouverné par le conflit, la division et la provocation, remettant en question les normes, les institutions, et même les faits eux-mêmes. Tous deux avancent dans un monde qu’ils veulent remodeler par la destruction.

2. Le mépris des élites et des experts
Le Joker ridiculise les autorités, les règles et les symboles de la société. Trump aussi, notamment en s’attaquant frontalement aux scientifiques, journalistes, juges ou universitaires, les traitant tour à tour d’inutiles, de traîtres ou d’ennemis du peuple. Cette défiance envers toute forme de structure rationnelle est un point central de leur posture.

3. La manipulation des foules
Le Joker séduit les marginaux, ceux qui se sentent oubliés ou humiliés, en leur proposant une forme de vengeance ou de libération par le chaos. Trump, avec son style populiste brutal, a également su capter la colère d’une partie de la population, en la canalisant contre les minorités, les étrangers, les institutions — se posant en « voix du peuple » tout en attisant les divisions.

4. Une théâtralité provocatrice
Le maquillage grotesque du Joker, son rire dément, ses phrases choc : tout est mise en scène. Trump, lui aussi, est passé maître dans l’art du spectacle : provocations sur Twitter, insultes en direct, slogans simplistes et gestes outranciers. L’un comme l’autre comprend l’importance de l’image et de la démesure pour marquer les esprits.

5. L’égo comme moteur absolu
Le Joker agit pour être vu, entendu, reconnu. Il ne cherche pas la richesse ou le contrôle, mais la reconnaissance dans sa propre folie. Trump, bien qu’homme d’affaires, semble lui aussi animé par une soif inextinguible d’attention, d’admiration et de domination verbale et symbolique, au point de tordre la réalité pour ne jamais apparaître comme perdant.

Conclusion
Si le Joker est un personnage de fiction, il symbolise une menace réelle : celle d’un individu qui utilise le rire, la démagogie et la déstabilisation pour dominer. Trump, quant à lui, a prouvé que cette figure pouvait exister dans la réalité politique, brouillant les frontières entre le cirque, le pouvoir et le mal. Tous deux montrent à quel point le spectacle peut devenir une arme redoutable lorsque la société est fracturée.

Un autre héros de fiction pourrais-t’il servir de référence ?

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